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Maroc-Safi : Collecte des algues rouges, filière à forte valeur ajoutée
La cueillette des algues marines, notamment le «Gelidium sesquipedale», communément appelé «algue rouge», constitue une activité génératrice de revenu (AGR) pour des familles entières.

150 km et riche de champs d’algues marines, d’où est extraite l’agar-agar, un produit très précieux et hautement prisé dans les domaines pharmaceutique, cosmétique, et agro-alimentaire entre autres, se veut ainsi, la principale source de subsistance pour de nombreux foyers durant l’année.

Avec une production de 956.535 kg enregistrée en 2020 à Safi, cette filière a généré quelque 3.826.140 DH, selon les données de la Délégation provinciale des pêches maritimes. La même source note que cette collecte des algues marines à Souiria Lakdima pour la même année, a généré quelque 2.251.496 DH (582.874 kg).

Ibrahim Rainouss, Secrétaire général de la Coopérative «Al Mohit» (Océan) a précisé que les plongeurs peuvent cueillir près de 1,5 tonnes par jour et que la récolte ne s’opère que si les conditions climatiques sont favorables, soit 25 à 30 jours au maximum sur les 3 mois (juillet, août et septembre) fixés par la décision du Département de la Pêche Maritime relevant du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.

Pour ce qui est des prix pratiqués durant la campagne actuelle, il a relevé que le prix au kg humide se situe dans une fourchette de 3,5 à 4 DH. Si certains plongeurs préfèrent vendre leurs récoltes d’algues rouges, sous forme humide (fraîchement débarquées) le jour même de la cueillette, la coopérative Al Mohit opte, quant à elle, pour le séchage des algues rouges au soleil pendant plusieurs jours avant de les vendre directement aux unités industrielles spécialisées.

M. Rainouss, a, par la même occasion, expliqué que la vente sous forme sèche rapporte plus pour cette coopérative, dont la grande majorité des membres n’exercent aucune autre activité le reste de l’année, à part quelques-uns qui pratiquent la pêche artisanale.

Au fil des années et de manière progressive, a-t-il poursuivi, la réglementation de cette activité a été accueillie favorablement par les gens du métiers, qui ont pris conscience que ces mesures visant à lutter contre «le braconnage» et «l’exploitation anarchique», qui se poursuit tout au long de l’année, ont été mises en place dans leurs intérêts, d’autant plus qu’elles ont permis la régénération naturelle des stocks et la préservation des richesses halieutiques.